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Cinéma , cinéma
29/03/2013 20:43
Trois jours de pluie , et à la première éclaircie ,
j'ai fait deux fois vingt minutes de marche à pied
pour aller voir " Les amants passagers "
au Sémaphore
Almodovar !
en général ( pas toujours pour moi )
c'est une référence .
Et sur le chemin du retour , je me demandais
de quelle façon j'allais parler de ce film .
Alors j'ai lu les critiques sur internet et
celle de " L'express " me convient très bien .
D' ailleurs je ne l'aurais jamais mieux écrite
et tout ce que je pensais , s'y trouve :
" Qu'y a-t-il de plus triste qu'un film raté d'Almodóvar? Qu'il est dur de se rendre à l'évidence et de dire que le réalisateur se retrouve en brusque hibernation avec ces Amants passagers. Disparu son cinéma poétique, brillant et tordu dans cette sitcom aérienne d'un autre âge, sursaturée de couleurs criardes et de répliques à faire passer Barillet et Gredy pour Bertolt Brecht. Mais qu'est-il donc arrivé à ce cher Pedro, qu'on a certes connu moins en verve mais jamais à ce point en panne d'inspiration? Quid de ce huis clos où homos et nymphos caricaturaux n'ont aucune autre aspiration qu'à jouer à touche-pipi au gré d'une intrigue qui demeure, elle, sans queue ni tête? Là où ces Amants passagers blessent réellement, c'est dans cette étonnante déconnexion du réalisateur de tout ce qui a forgé son style si unique et tellement prisé. Comment, en 2013, Almodóvar peut, à ce point, raconter l'homosexualité dans ce que La cage aux folles pouvait avoir de pire? Comment Almodóvar peut à ce point laisser à voir des personnages sans âme ni tréfonds? Comment peut-il enfin laisser polluer son film, déjà si faible en écriture et en densité, par des placements de produits à gogo? On aime trop Almodóvar pour ne pas penser que Les amants passagers est un film pour rien, une errance, une erreur qu'on espère de tout notre coeur vite réparée. Le plus tôt sera le mieux. "
 à suivre
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