Au XIXème

on envoyait dinguer 

ou à la balançoire  (le plus loin possible )

ou au bain

quoique là , c'était bien agréable  !

mais surtout pas pour les congédiés

Au XVII ou XVIII ème

on délogeait sans tambour ni  trompette

et bien avant...

        on envoyait paître   

 

                      

 au XVème siècle

recevoir la pelle au ... cul

signifiait être tout simplement renvoyé

 

            etc , etc ...!

Dans ma série " mots rares ou inutiles "

je préfère  Sainte - Nitouche à  Pouf (ou pouffe )

Pouf c'est vulgaire et stupide ce qui n'est pas le cas , je crois .

Sainte - Nitouche est plus approprié

c'est un peu  hypocrite , plus insidieux .

et puis c'est plus rigolo

même si ce n'est pas rigolo !

allez y comprendre quelque chose !!!...

Prendre des airs de Sainte - Nitouche ,

prendre des airs de ne pas y toucher ,

feindre d'être sérieuse tout en ne l'étant pas...

" La femme est une Sainte-Nitouche et le mari est un faiseur d'embarras "

( Léon Boy , romancier et essayiste français 1846-1917 )

ça c'est lui qui le dit !

hors sujet

Pour Bernard Pivot , les expressions avec le mot " saint" ,

sont peut-être le déclin de la foi chrétienne ?

Pourtant j'aime bien

la saint - glinglin

la sainte - catherine

la saint - sylvestre

et tout le saint - frusquin !...

les expressions comme

" en avoir les sangs tournés " ou

" se ronger les sangs "

ou "  faire tourner les sangs "

(avec "sangs"  au pluriel )

disparaissent peu à peu pour faire place à

 

" se faire du mauvais sang " ou

" se faire un sang d'encre "

(avec "sang" au singulier )

 

Pourquoi ?

Peut-être  avec le pluriel  , la peur est-elle fantastique ,

 plus effrayante , plus effroyable ? une peur irraisonnée ?

Je ne sais pas

On peut dire aussi

" avoir les grelots " .

ma chatte,  quand elle avait un petit grelot autour du cou

et qu'elle courait , on entendait le son .

Quant à moi , si j'avais des grelots autour du cou ,

et si je tremblais de peur

" j'aurais les grelots "

Et bien , en ce moment ,

 devant ces photos qui tournent à toute allure

j'utilise l'expression :

" j'en ai les sangs tournés ".

parce que j'ai vraiment peur !

pas vous?

Expression qui a disparu de certains dictionnaires ,

 pourtant elle est marrante !

Sur mon Petit Larousse , elle n'y est pas ,

sur Ancarta , je l'ai trouvée

sur mon dictionnaire de synonymes , rien !..

En fait , "bourrer le mou" à quelqu'un ,

 c'est lui dire des balivernes , des mensonges

c'est se moquer de lui , le tromper .

" ils se foutent de toi , ils te bourrent le mou et tu n'y peux  rien " (tchaou pantin)

Pourquoi " bourrer le  mou "

le mou c'est le poumon des animaux , c'est spongieux.

Dire à quelqu'un :" tu as du mou de veau dans la tête ",  c'est insultant .

C'est remplir  du vide ,

 s'enfoncer dans quelque chose de spongieux ,

 de perméable ....beurk !

Vous remplacez par " bourrer le crâne " ?

mais non , ce n'est pas pareil

D' après le dictionnaire de l'Académie Française :

" bourrer le crâne" à quelqu'un

c'est le forcer à accumuler des connaissances inutiles .

c'est, pour B. Pivot :

 "accabler son esprit de choses vraies plus ou moins utiles "

ça ne vous rappelle rien ? à l'époque des examens ?

on faisait du bourrage de crâne !...non ?

c'est bien ça .

 

 

Donc ne pas confondre

 "bourrer le mou "  et " bourrer le crâne"

Le premier est beaucoup plus  dévalorisant

vous ne croyez pas ?

Connaissiez-vous cette expression très ancienne ?

Moi non , mais heureusement Bernard Pivot est là

pour me l 'expliquer !

" Elle trouve son origine  dans une bagarre ayant opposé aux portes de Grenoble des compagnons d'obédiences  rivales . Faire une conduite de Grenoble , c'est soit mettre brutalement une personne à la porte soit la raccompagner en la molestant et en l'injuriant  ".

 

Peut-être les grenoblois l'utilisent-ils encore ?
Je ne sais pas mais cela m'étonnerait car
ils n' apprécient probablement pas

 que le nom de leur ville

soit mêlé à une action brutale et haineuse !

 

 

Expression du XIXème siècle

 un peu rigolote !

Maintenant aller chercher du persil au rayon légumes

 c'est avoir envie de parfumer ou pimenter ce que l'on  va cuisiner .

C' est très facile à trouver et quelquefois même , on vous le donne .

 

Point à la ligne...

Au XIXème , certaines jeunes demoiselles ne vont pas au persil

 mais cherchent  sans trop de mal , sur les boulevards ,

 des hommes,  qu'elles aguichent

pour peut-être améliorer ou pimenter leur soirée !

 

En un mot elles racolent...!!!

( on dit aussi on fauche ou on cueille le persil )

La nénette évoque plus la java que le disco !

C'est gentil ce mot , c'est mignon

 

Ce peut être le  nom d'un animal préféré

comme la nénette du  film de N. philibert

ou le nom d'une pièce de théâtre

comme la nénette de Josiane Balasco

ou  le nom  d'un petit plumeau

pour lustrer sa voiture

 

ou le nom d'une jeune fille ou d'une jeune femme .

Malheureusement , la vulgarité aidant

cette  nénette là , devient gonzesse ou...

Dommage !

 

Mais on connaît l'expression :  " se casser la nénette "

ça c'est rigolo !

et je ne vais pas me casser la nénette

 à chercher d'autres exemples de "nénette "

Quelques expressions rares et anciennes que j'aime bien

Tailler une bavette

c'est à dire...... bavarder !

Même Gustave Flaubert l'employait .

Pivot la trouve aussi chez Jean Giono

Rien à voir avec le boucher , la bavette et le biftecks !....

mais il nous apprend ( tout au moins à moi ) que la bavette est

 "un rabat flottant que portent encore les avocats sur le haut du corps".

Et les avocats sont des bavards !

Un peu tirée par les cheveux , mais  jolie expression qui malheureusement se perd

Tailler le bout de gras

On ne se dispute pas ...mais ce n'est pas loin !

à suivre

Rabattre le caquet

Faire taire quelqu'un qui papote trop ( à mon goût ) ,

ou qui est un peu trop prétentieuse .

Qui est ce qui caquette ?

 la poule bien sûr ( l'animal entendons nous bien ! ...)

Petit gloussements au moment de pondre .

Et puisque nous parlons de "poule"

c'est un petit mot affectueux , familier .

" ma poulette " à une petite fille

Quant à " ma  poule " , celle de Maurice Chevalier , c'est une autre histoire !

Et toute une suite d'expressions citées par B. Pivot qui me plaisent bien :

" ça roule  , ma poule ! "

" une poule mouillée "....qui a peur de tout

" Quand les poules auront des dents ".....jamais !

" tuer la poule aux oeufs d'or "....ruiner

être comme une poule qui a trouvé un couteau "....très embarrassé

Se lever comme les poules...très tôt